Alors les pourparlers stratégiques Irak/USA de ce mercredi ? Le PM Kazemi dit que les troupes US veulent se positionner hors des frontières irakiennes, ce qui veut dire qu’elles pourraient se maintenir en Syrie, au Koweït, voire en Jordanie où un accord militaire devrait d’ailleurs permettre leur libre circulation sans même qu’il y ait le feu vert d’Amman. Quant aux Américains, ils disent que Bagdad ne leur a pas demandé de s’en aller. Les USA continueront donc sous Biden-Austin à jouer au chat et à la souris, à faire infiltrer les Daechistes, à tenter d’épuiser la Résistance en attendant les jours meilleurs. Mais en Irak, il y a depuis quelques jours une nouvelle « exigence : le démantèlement des bases US.
Le secrétaire général du mouvement irakien Asa'ib Ahl al-Haq a mis en garde contre l’existence de la base d’Aïn al-Asad et l’a qualifiée d’une violation de la souveraineté irakienne.
Le secrétaire général du mouvement irakien Asa'ib Ahl al-Haq Qais al-Khazali a qualifié les déclarations de certains Irakiens selon lesquelles le pays a besoin de troupes étrangères pour protéger le territoire irakien, d’insulte à l’armée et au soulèvement populaire, et a considéré l’existence de bases américaines comme une violation de souveraineté irakienne.
À cet égard, mercredi il a écrit sur son compte Twitter : “Parler du fait que l’Irak qui a besoin de forces étrangères pour défendre son territoire s’interprète en termes d’une insulte aux institutions militaires et de sécurité irakiennes, y compris l’armée et les Unités de mobilisation populaire (al-Hachd al-Chaabi), les forces grâce à l’aide desquelles l’Irak a pu vaincre Daech et ses partisans sans avoir besoin de forces étrangères”.
En ce qui concerne la dépendance à l’égard de l’armée de l’air de la coalition américaine en Irak, il a déclaré que la stratégie des éléments de Daech était passée d’une menace militaire à une menace pour la sécurité et que la présence de l’armée de l’air américaine n’était plus nécessaire et que l’Irak devrait compter sur ses propres forces aériennes.
Cheikh Khazali soulignant qu’aucun Irakien patriote n’accepterait le maintien de bases américaines dans son pays a déclaré : “L’existence des bases militaires américaines d’Aïn al-Asad à al-Anbar et d’al-Harir à Erbil est une violation flagrante de la souveraineté irakienne, ne peut être acceptée”.
Et les Patriotes se sont-ils reconnus à travers les résultats des pourparlers dits stratégiques Washington-Bagdad ? Le troisième cycle de pourparlers stratégiques entre Washington et Bagdad commencés mercredi soir a débouché, a donné ceci : “La présence de troupes américaines après les pourparlers se limitera à fournir des conseils et une formation, et les troupes étrangères se retireront d’Irak selon un calendrier déterminé. Les forces étrangères restantes seront présentes dans des bases entièrement irakiennes”
Reformulons : sous les coups assassins de la Résistance irakienne, l’US Army qui a déjà vu ses meilleures bases en Irak secouer sous les missiles, et ses troupes saigner, ne peut plus tenir. Elle veut s’effacer pour un temps en se servant de l’OTAN ou des forces irakiennes comme paravent. La Résistance va-t-elle l’accepter ?
Il y a quelques heures une sixième attaque anti convoi logistique US a eu lieu à Babel détruisant dit-on les camions chargés d’armes à destination de la Syrie.
De plus, ce même jeudi une liste très particulière a été publiée par une chaîne telegram liée à la Résistance :
Le 7 avril, Tura News, une chaîne Telegram, a partagé une copie d’un document comme quoi 3100 personnes se trouvent à la base aérienne d’Aïn al-Asad plus des armes suivantes :
20 véhicules aériens sans pilote (UAV), 15 hélicoptères d’attaque Apache AH-64, 2 avions de combat AC-130, 4 avions militaires à décollage et atterrissage verticaux V-22 Osprey, sept hélicoptères UH-60 Black Hawk ; trois hélicoptères CH-47 Chinook, quatre hélicoptères Bell Huey, trois lanceurs M903 pour le système de défense aérienne MIM-104 Patriot, un système C-RAM [Counter Rocket, Artillery, and Mortar].
Le document a également révélé la présence de forces des pays de l’OTAN dans la base aérienne à savoir :
90 membres du personnel et 10 drones du Danemark, 10 membres du personnel et 10 drones de Norvège, 60 membres du personnel de Pologne et 5 membres du personnel de Lettonie.
La base aérienne d’Aïn al-Asad a été ciblée auparavant par des groupes de résistance en Irak. Le mois dernier, une attaque aux 24 missiles a visé la base d’Aïn al-Asad au cours de laquelle un “entrepreneur américain” a été tué. Vu la liste d’autres entrepreneurs suivront...